Lâchers de balises printemps 2018
Balises en Vendée : une première pour moi
La première venue
En raison d’emplois du temps non concordants et des vicissitudes de la météo, le rendez-vous est finalement pris pour ce vendredi 16 mars. Cela m’arrange car j’étais absent le mois précédent. Le jeudi soir, j’aide (un peu) Vincent à mettre les filets qu’il roule pour la nuit. Le lendemain matin, il les tend et est opérationnel avant 6 heures du matin, heure à laquelle je le rejoins. Sur place, je retrouve Damien Coreau et deux de ses collègues de l’ONCFS, plusieurs agents ou techniciens de la FDC 85 et notre spécialiste CICB des bécassines, Gilles Leray.
Une bécassine se prend rapidement et une autre se « poche » pendant que Vincent démaille la première. Nous allons ensuite rabattre dans les prés voisins pour optimiser nos chances. Je pars avec Sébastien et nous levons une bonne trentaine de demoiselles qui prennent la direction des filets. Nous sommes très optimistes quant au succès de notre manœuvre. Quand nous arrivons aux filets, seules quatre oiselles sont prisonnières de la boîte de Vincent, en comptant la première.
Gilles et Damien
Tout le monde est quand même satisfait : nous allons pouvoir poser des balises, si les oiseaux dépassent le poids de 100 g. Nous sommes tout heureux de voir que les quatre bécassines remplissent cette condition. Damien, Gilles et Vincent se chargent d’équiper ces nouveaux auxiliaires scientifiques pendant que les autres observent attentivement la manœuvre.
Ainsi lestées de leur « sac à dos géo localisé », les bécassines retrouvent leur liberté mais peinent à prendre leur essor avec cette nouvelle charge à emporter : elles se posent d’ailleurs assez rapidement à courte distance. Nous nous séparons alors et j’en profite pour enliser la voiture ! Heureusement, Gilles et Charlotte qui me suivaient me tirent de ce mauvais pas.
Un peu déçu quand même, Vincent me laisse un texto le dimanche après-midi : « On remet ça lundi matin. Je passe te chercher à 4 heures 30. » Ce matin donc, à 4 heures 25, je sors du garage et Vincent entame son demi-tour. Timing parfait !
Deuxième venue
Nous tendons les filets et attendons. Deux chasseurs locaux nous rejoignent sur le coup de 7 heures et nous allons inspecter nos pièges verticaux. Plusieurs oiseaux se débattent : deux vanneaux, une grive et quelques bécassines (trois sourdes et trois bécassines des marais). Nous pesons ces dernières pour nous assurer qu’elles passent bien la barre qualificative des 100 g. Cela fait, Vincent appelle Kévin Le Rest qui est déjà en route pour lui confirmer nos prises. Il arrive accompagné de Charlotte, sa collègue. Ils se chargent de mettre les balises aux oiseaux que Vincent a déjà bagués et leur retirent quelques plumes pour les analyses génétiques. Ensuite, après un court séjour dans la boîte de Vincent pour se remettre de leurs émotions, les oiseaux sont relâchés. Deux d’entre eux partiront aussitôt, la troisième a plus de mal. Vincent la remet dans la boîte, nous démontons les filets et rendons la liberté à notre dernière captive. Après un essai infructueux, elle partira vigoureusement.
Alain entre Vincent et Kévin
Tout le monde espère maintenant que les balises seront opérationnelles le plus longtemps possible et que nous pourrons en tirer des enseignements importants. De son côté, Vincent est prêt à retourner sur ce site dès la fin de l’été, en espérant capturer l’une de ces oiselles. Ceci permettrait d’avoir des informations intéressantes qui seront peut être restées dans la balise, car l’antenne Argos ne marche pas à tous les coups !
Alain Bourasseau
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